vendredi 18 mai 2007


Il ne me reste que trois semaines avant mon bac. Je sens comme si c'était des mois pas des semaines. Encore inconscient de cet engagement avec moi-même, je n'ai pas envie de combattre cette réalité, de prendre une position claire. Je veux laisser la chance prendre les décisions à ma place.
Une sorte de peine qui ne me fait pas mal, mais qui m'occupe ; une émotion ou plutôt un malaise incertain. Mes inspirations se noient, ma sensibilité décroit, mes rêves s'envolent et ma souffrance, elle, résonne ! Je ne vois plus cet amour qui a toujours existé en moi, des moments de latence, passifs et le maladroit que je fus est devenu un air dense et froid. Je veux briser la glace qui encercle mon cœur, goûter à un plaisir, me laisser aller, me réveiller de ce rêve qu'on appelle la réalité. La routine des examens ravage mes tendances, m'emprisonne et m'attache au mur de l'esclavage.