mardi 20 janvier 2009

le 7 Juin 2007

6 Juin 2007, le premier jour du concours du bac, après l'examen, je suis allé le rencontrer pour la première fois après plusieurs mois de relation virtuelle. Dans ce café du centre ville je l'ai attendu pendant une demi-heure. Je me suis retourné par hasard et il était là derrière moi comme s'il attendait que je me retourne. Il avait le plus beau regard, le plus beau sourire, la plus belle peau, tout le charme que je pouvais imaginer, une masculinité unique, douce et forte à la fois ! Et c'était notre premier rendez-vous.
Le second c'était l'avant dernier jour du concours. Ce jour, j'ai remarqué combien il était timide et sentimental, et que j'étais sous son charme !
L'été s'est écoulé ainsi tout en gardant le contact. Le 8 septembre, un samedi, j'ai vécu un soir que je ne revivrais peut être plus jamais. Sur la plage, tous les deux, un ciel, des étoiles... et beaucoup d'amours. Mais je pleurais... Je pensais au lendemain, le dernier jour des vacances, la fac, le monde !
On s'est revu que peu de fois après l'été. On s'appelait une fois par mois ou presque. Le temps passait.
Je me doutais de plusieurs choses; de sa fidélité, de ma fidélité, de la sincérité de notre engagement et de tous les mots que nous nous sommes dits. Mais j'étais sûr d'une seule chose, c'est qu'il est l'homme de ma vie ! Je ne pourrais me sentir moi-même tant qu'il est loin de moi, après lui la vie perd son goût ! La distance et le temps perdu nourrissaient mon obsession. Je pense à lui tout le temps, et lorsque je regarde ses photos je pleure. Mais qu'est-ce que j'ai fait pour arriver jusqu'ici ? Beaucoup de chagrin, des rêves, un paradis que je voyais avant de dormir, un cauchemar en se réveillant. Mon Dieu, comment je vais contrôler toute cette peine, ces sentiments ! J'essaie de l'oublier mais je n'arrive pas. Ma confiance en lui est absolue. Il me raconte tout même s'il sait que ça va me blesser profondément mais il préfère la sincérité. Il me connait, ma naïveté est mon plus grand défaut et avec lui j'oublie tous mes défauts. Il m'aimait pour ça, je le sens, il me le dit. Il est parfait mais il est temps de changer m'a-t-on dit ! Et pourquoi donc ? Parfois je me dis qu'il est peut-être la chose qui me laisse dormir tranquillement le soir, me lever avec mes rêves encore en tête, me sentir bien quand je suis seul, quand je travaille ou je me sens fatigué. Cet amour anesthésique s'est emparé de mon cœur et je serais mort sans lui. Alors laisser moi me nourrir de mes souvenirs, c'est mon unique thérapie !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

"l'amour vous courronne, comme il vous crucifie"
je le sais que trop bien

Roumi a dit…

Salut mon petit. J'espère que tu vas bien, abstraction faite de ce récit qui nous ramène, pour partie, à une déjà lointaine époque. :)

Ce que je voudrais te dire c'est que ce n'est pas un problème finalement que tu sois encore attaché à ce garçon, que tu le regardes encore comme un être idéal. C'est un sentiment très humain... il génère des conséquences dont il faut en revanche évaluer la nature.

Conséquences positives... très bien, pourquoi s'en priver... conséquences négatives, moins bien... essayer de s'en débarrasser. En fait il faut trouver un équilibre entre ce qui rend un sentiment positif et ce qui le rend négatif, ne garder que le positif, autant que l'on peut. Le temps nous y aide, en plus de notre propre volonté.

Pour moi aussi tu sais l'idéal est inaccessible... mais je profite de ce rêve qui ne s'éteindra pas, je prends ce qu'il est possible de prendre, je donne ce qu'il est possible de donner. Les années ont passé : mes sentiments sont tout à fait intacts, sauf peut-être le désir physique qui s'estompe globalement, même avec parfois des retours de braise, si j'ose dire.

Je suis détendu, serein face à cette situation ; le temps m'a aussi ouvert les yeux sur l'imperfection de cet idéal. Ce que l'on voit à un moment donné, c'est une âme sous un certain éclairage... l'éclairage change et notre regard ne voit plus de manière identique. Petit à petit, la connaissance s'accroît, à mesure que les sentiments, réduisant partiellement la raison, se canalisent.

Cela entraîne une sorte de détachement... chez certains, c'est le signe de la fin, du désintérêt, de la rupture... ils ne savent pas construire, ils ne savent pas regarder en avant, ils n'imaginent pas les sentiments autrement que comme une ligne droite descendante et dont on ne peut, à la rigueur, que freiner la chute.

Chez d'autres, ce détachement est un signe d'affermissement, de savant mélange entre sentiments et sagesse... connaître l'autre dans ses moindres détails, y compris les défauts, et l'accepter ainsi est une grande force. J'avoue être ainsi ; plus je connais quelqu'un en détail et plus je l'aime... et même les défauts je finis par les aimer, mais avec raison... on finit par se dire que profiter des qualités seulement n'est pas forcément si mal, que le fait de devoir vivre avec les défauts de l'autre, sans être nécessairement insupportable, n'est pas forcément le mieux non plus. Disons qu'avec le temps, on se pose plus de questions, on devient moins catégorique.

En fait il faut jouer ainsi avec nos âmes tourmentées, annuler les forces contradictoires, suivre certains mouvements par moment et d'autres parfois, le tout pour trouver une forme d'équilibre personnel, notamment dans notre perception des autres, de ces autres qui sont plus que tout pour nous et qui cependant ne seront jamais tout à fait ce que nous espérons.

On peut progresser dans un lien qui, dans une certaine optique, est une impasse ; on peut avancer autrement, dans une autre optique. On peut avoir autre chose, ce qui est parfois mieux que de ne rien avoir... et dans cette autre chose, on peut maintenir des choses essentielles, tout en ayant fait son deuil de certaines envies manifestement irréalistes.

En fait il n'y a pas l'homme ou la femme de notre vie... il y a, à un moment donné, UN homme ou UNE femme qui nous semble exceptionnel(le) et en adéquation avec ce que nous sommes à ce moment donné. Et puis finalement l'amour s'incarne en un autre être qui nous apparaîtra tout aussi exceptionnel... et objectivement on pourra comparer ces différentes personnes et voir qu'elles ne sont pas identiques et donc que l'idéal ce n'est pas l'autre mais son reflet dans notre regard, un reflet dont l'effet est plus ou moins long, plus ou moins arbitraire, ... Nous changeons aussi et notre idéal avec tout le reste.

Ce qui fait qu'une personne est en quelque sorte l'incarnation de l'idéal, c'est une sorte d'harmonie entre diverses caractéristiques (charme, intelligence, tendresse, humour, ... la liste est longue !) ; c'est comme un accord musical de plusieurs notes. L'harmonie ne s'incarne pas uniquement en un accord donné ; elle peut s'incarner en de multiples accords... et même selon les cultures ces accords sont variables... alors c'est pareil pour nous, nous sommes tous différents, avec notre conception de l'idéal et cette conception peut s'incarner différemment d'un instant à l'autre.

Il faut donc se convaincre que l'on n'a jamais atteint les sommets, que l'on passe notre temps à aller d'un sommet à un autre, que deux montagnes ne sont jamais identiques et que l'on doit savourer chaque chose pour ce qu'elle est, qu'il est toujours doux de songer aux sommets passés pourvu que l'on soit toujours en mesure de penser qu'il y en aura encore un autre, ou plusieurs autres, selon les objectifs que l'on se fixe.

La thérapie, c'est effectivement dans les souvenirs qu'on la puise, à travers l'apaisement que l'on éprouve progressivement par rapport à ce passé, justement dans cette recherche de l'élimination des côtés les moins bons pour ne garder que le meilleur. L'esprit à cette faculté de trier dans notre mémoire, d'enjoliver la réalité passée quand elle nous semble agréable ; si cela berce un coeur sans trop l'égarer, c'est une solution intéressante. Si cela lui donne l'énergie nécessaire pour avancer, c'est très bien.

Anonyme a dit…

quelle sagesse roumi !!!

Anonyme a dit…

J'ai pas a Lire tout ce qu'a ecrit Roumi , je vais resoudre en quelques mots; tu crois que A.c'est l'homme de ta vie que c'est ton ideal masculin c'est juste une impression tu l'idealises parce qu'il te laisse en suspend tu retombe dans tes espoires juste parce que tu ne l'as jamais eu pour de vrai... c'est un amour de jenesse rien de plus...
Je ne remets pas en question la sincerité de tes sentiments.. mais au long de ce texte tu t'adresses a une image vituelle de ton ideal ton amour absolue et pour personnifier ceci tu as choisi A. juste parce que c'est une amourette innachevée...
Oui il est temps de changer tu merites un personne plus simple plus sensible et plus surtout plus censée que A.

Asthenia a dit…

je suis conscient de tout ça, mais moi je voulais écrire ce post depuis si longtemps donc fallait le faire un jour, je l'avais dans mes brouillons avant et je voulais prendre un peu plus de temps, j'avais des doutes, du genre si je suis pret à le relire après 10 ans par exemple !