dimanche 14 août 2005

Mon quotidien, le matin

Un jour je me suis réveillé, dès que j'ai ouvert mes yeux tout le poids de la vie m'est tombé sur la tête, alors j'ai essayé de lui échapper, mais c'était en vain, je n'ai plus sommeil...
Les pas se succédèrent près de ma chambre, il y a du monde...
Je n'aime pas les gens, surtout ceux que je ne connaîs pas, que je ne veux pas connaître et qui me dérrangent pendant mon sommeil si délicieux...
J'ouvre plein mes yeux, je regarde autour de moi, il n'y a personne, ton mieux...
Bon, je songe...
Je referme mes yeux, en faisant semblant de dormir, ma mère entre dans ma chambre...
Je réouvre mes yeux, je rêve, je pense à lui, il me manque, j'ai besoin de sa présence près de moi...
Je prends mon portable, aucun appel reçu pendant la nuit, c'est bizard...
je retourne à mon rêve, j'y me sens mieux, beaucoup mieu, je me sens chez moi...
Mon père sonne, il est rentré, je retoure sur Terre...

samedi 6 août 2005

Être seul, et après ... ?


je suis seul, là, j'attends, mais qu'estce que je suis en train d'attendre, non, c'est sûr, j'attends quelque chose de spécial cette fois, oui je sais, mais c'est quoi, quelques chose de très originale en fait, et c'est ce j'attendais depuis quelques temps, non! depuis longtemps, mais je me demande, est-ce toi? toi? cette chose? non, ce n'est pas possible, mais c'est vrai, ça ne peut être que toi, mais toi, qui? qui es tu? bon, je sais, tu es la personne que j'attends, la personne que j'aime voir, comme ça c'est plus clair, attends, mais qu'est-ce je suis en train de raconter, je résume, j'attends quelque chose de spéciale, cette chose est toi, toi tu es la personne que j'aime, et la personne que j'aime ... euh ... bah ... c'est toi ? oui, c'est vrai, en fait, je t'attends, pour accompagner ma solitude, remplir mon vide, NON ! je veux que tu sois là , toujours, près de moi, je t'en suplie, ne me quitte pas, j'ai besoin de toi, je ne veux pas que tu t'en ailles, je ne veux plus être seul, j'ai mal, jai mal partout, je me sens si mal, que, ..., j'en sais plus, je crains une chose, cette chose c'est toi, tu es la personne que j'aime, et moi, j'ai peur de toi, la personne que j'aime.
Je t'aime, mais je suis navré, j'ai peur de toi, oui, c'est ce je ressens pour toi en fait, de l'amour, avec un peu de crainte. Est-ce possible ? Comment ?!! oui, on dit souvent que l'amour c'est presque l'enfer, pour mon cas, c'est vrai, et ce "presque" n'est pas à sa place, j'aurais le remplacer par ... toujours, ou ... carrément, oui, c'est ça, donc, ... , l'enfer ,..., la chose la plus terrible qu'on puisse imaginer, n'est d'autre que, ...

Non, attends, je fonce très loin, je dois me contrôler, oui, me contrôler, tiens toi !
je me tiens, et après?
et après?
je me sens seul, je veux quelque chose, plus différente, plus personnelle, personnelle? je l'ai déjà alors? peut-être, mais c'est toi, non? ah, depuis quand ? daccord, alors, dis moi, pourquoi ? allez, réponds, je t'empris, je veux une réponse, y'a-t-il une réponse? une réponse à ce que je pense? à dire vrai, oui, c'est certain, je dois attendre ... seul ... ici, avec moi-même, loin de tous, avec moi-même.

mercredi 3 août 2005

Lettre à moi même.

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Le réveil sonne. Je me lève avec difficulté, il est 6 heures du matin.
Je descends prendre mon petit déjeuner.
Le café est trop chaud, je me brûle.
Je monte prendre ma douche, j'y resterais bien 1 heure.
Je m'habille doucement, qu'est ce que je vais mettre aujourd'hui ?
Le regard des autres, insupportable, il me faut quelque chose de sobre.
Je vais prendre le bus, je m'efforce de ne pas regarder ceux qui m'attire.
Solitude, prison d'air, je ne montre pas qui je suis.
Je rencontre mes amis, savent-ils qui je suis vraiment ?
Aujourd'hui c'est encore halloween, je porte un masque, comme toujours.
Je désespère, je sombre, je suffoque, où est la sortie ?
Mes amis aiguillent mon regard, je fais semblant d'être intéressé.
J'ai envie de tourner la tête dans l'autre sens.
Le journée se poursuit.
Je ris, je peins le paysage à mon gré, suis-je un bon peintre ?
Suis-je le peintre que je voudrais être ?
La journée est fini.
Je suis seul, encore.
Je dois rentrer, il faut que je sois discret.
Pourquoi est-ce que je fais ça ?
Mes amis, mes parents, mes frères et soeurs, insoutenables.
Dans ma chambre, enfin.
Mes pensées s'évadent.
Je rêve, je repense violemment à tout ce que j'ai refoulé.
Combien de temps la pièce va t-elle durer ?
Ma mère m'appelle, je reviens sur Terre.
Pourquoi ne pas rester là où j'étais ?
Il faisait chaud, si chaud.
Il fait froid ici, où est mon manteau ?
Je m'endors, mes pensées, je ne les contrôle plus.
Je m'en veux, je suis faible.
David contre Golliath, comment vaincre ?
Je suis en train de rêver.
mon masque ? je l'ai encore.
Trouverai-je un jour la force de l'enlever...
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Voilà ça c'était moi il y a environ 4 mois.
Maintenant ça va beaucoup mieux, j'ai rencontré des gens super et fait plusieurs CO. Parfois involontaires ...

Ceci est un message pour tous ceux qui se reconnaîtront dans ces quelques lignes.
Je sais que c'est dur d'affronter ce monde seul chaque jour, que la solitude est le poison de l'âme et que mentir aux autres, se mentir à soi-même est difficile.
Mais retenez ceci : même si vous avez le cafard, même si la vie vous insupporte, accrochez-vous à cette petite lumière, cette porte entrebâillée par laquelle les doux rayons de lumière s'échappent ... parce que cette porte, c'est celle de votre placard, et vous l'ouvrirez un jour ... soyez-en sûr.

par Freeself le 12 Juillet 2005

© 2005 et-alors.net

Why?

lundi 1 août 2005

C'est pour toi ... chéri !


L’amour que j’ai pour toi mon ange est tellement plus pur que toutes leurs prétendues moralités religieuses ...

Mon pays, un homophobe?

La communaute gay maghrebine rencontre les mêmes types de difficultés que les défenseurs des droits de l’Homme dans les pays du Maghreb. Peut-être plus encore, ils se heurtent au tabou de la sexualité et de la discussion politique libre, mais ils ont trouvé dans Internet une échappatoire à la censure, mais cela ne leur est d’aucun secours face à la répression, qui est le fait aussi bien des autorités civiles que d’une partie non négligeable de la population.

Tunisie : mirage d’ un pays ouvert...

Il va sans dire que la Tunisie bénéficie d’une certaine image auprès de la communauté internationale, l’image d’un pays plus ouvert sur certaines questions que ses voisins arabes et musulmans. Certains pays du Moyen Orient trouvent que nous, pays du Maghreb, avons pris trop de libertés avec la religion et que nous ne respectons plus les valeurs saintes de l’Islam.

J’ai connu quelques gays du Moyen Orient qui pensaient que les gays Maghrébins ne rencontraient plus de problèmes au quotidien . Etant gay tunisien, je ne peux pas parler de la situation des autres pays du Maghreb, mais je peux présenter la situation des pédés dans mon pays. En Tunisie on ne parle pas d’homosexualité. Les gens connaissent des gays dans leur entourage mais préfèrent faire semblant de ne rien savoir ; et à part quelques cas exceptionnels de personnes qui l’ont annoncé à leur amis, la plupart des gays tunisiens vivent cachés, reclus. Ceux d’entre eux qui osent s’assumer et se montrer devant la société sont désignés du doigt et traités de tous les noms, voir même brutalisés.

Le seul point de rencontre gay en Tunisie c’est un grand parc au milieu de la ville où règne une atmosphère très sombre et où il n’est pas très sûr de s’aventurer, surtout à pied. Sans compter sur la police des moeurs qui est toujours dans les parages. De toutes les façons, les gens qui fréquentent cet endroit ne recherchent que du plaisir instantané.

Mais, à part ce grand parc à risque et deux ou trois hammams pas très conseillés, il n’existe pas d’endroit clean où nous, gays, pouvons nous rencontrer pour bavarder pour ne plus se sentir seul. Pas de boîte gay non plus, ni de bar gay, ni encore la moindre association gay alors qu’ en Algérie ou au Maroc de tels lieux existent.

La communauté gay tunisienne s’est donc débrouillée comme elle a pu et maintenant les gays se rencontrent dans les cafés pour bavarder (toujours pas avec la liberté souhaitée), ou alors dans des soirées qu’ils organisent dans leurs appartements, ce qui est une excellente solution pour se retrouver entre gays et être sans complexe. Mais cette solution n’est accessible qu’à une tranche très restreinte, qui se limite aux personnes qui habitent seules. Pour tous les gays qui habitent avec leur famille cela n’est pas possible.

Mais, le problème se situe aussi à un autre niveau. Ce sont les jeunes gays de 16 ans et plus qui doivent vivre, à un âge ou l’on n’est pas très stable émotionnellement, une crise d’adolescence et la découverte d’une orientation sexuelle différente de celle que leur environnement leur dicte. Commence alors une période très pénible où l’on se pose des questions, se demande que faire pour ne pas éveiller les soupçons des amis qui à cet âge commencent leurs premiers flirts. Faut-il jouer le jeu et faire comme si on s’intéressait au filles et dans ce cas mener une double vie qui est très difficile à supporter ? Ou alors être naturel et dans ce cas subir les interrogatoires ?

Avec l’introduction de l’Internet la situation c’est un peu améliorée pour certains qui ont trouvé dans cet outil le moyen de communiquer avec d’autres personnes avec lesquelles il peuvent être pour la première fois eux-mêmes sans être obligés de jouer la comédie.

تtre un jeune gay tunisien et vivant à Tunis n’est pas une chose facile et sans doute que c’est le même cas pour les marocains et algériens. Mais, c’est uniquement en écrivant des articles, et en aidant des sites comme kelma à mieux se développer pour une meilleure visibilité de l’homosexualité maghrébine que les choses pourront changer.

Avant d’envoyer cet article, je l’ai donné à lire a des amis tunisiens plus âgés, qui m’ont dit que la situation c’est tout de même améliorée par rapport à dix années en arrière. Je dis tant mieux, et j’espère que l’on ne s’arrêtera pas là et que l’on continuera à changer les choses.

Amine

Tunis

E-magazine Kelmaghreb, Numero 8 (Novembre 2001)